Elaborer un plan
Marcelo, chef étoilé namurois, prépare son émission de radio culinaire. Il doit donner quelques conseils sur la manière de tenir un restaurant.
Marcelo a défini la compétence générale et les capacités. Mais dans quel ordre les aborder ? Par où commencer ? Il ne faudrait pas perdre les auditeur·rice·s en passant du coq à l’âne.
Donner une structure à ton contenu permet de le rendre plus efficace. Car un contenu structuré paraît plus cohérent et répond plus directement aux attentes de l’auditeur·rice. Il·elle comprend et retient donc mieux.
Quatre types de logiques peuvent aider à structurer du contenu : la chronologie, la complexification, l’interdépendance, ou encore la complémentarité.
Ma fiche outil
Comment appliquer cette pratique ?
Marcelo, chef étoilé namurois, prépare son prochain podcast culinaire. Il a décidé d’en faire 3 déclinaisons pour 3 publics différents.
Mets-toi à sa place et sélectionne, pour au moins 1 des 3 podcasts, les capacités les plus pertinentes. Ensuite, structure-le(s) afin qu’il(s) réponde(nt) le plus possible aux attentes de ton public.
Pour ce faire, inspire-toi d’une des quatre logiques suivantes : complexité, chronologie, dépendance ou complémentarité.
Méthodologie
Étape 1 : identifier les prérequis, les besoins et les attentes de son public
Avant d’élaborer ton plan et structurer tes capacités, il est bon de se recentrer sur ton public. Qui est-il ? Quels sont ses prérequis ? Quelles sont ses attentes ? La fiche 1 « Mieux connaitre son public » peut t’y aider.
N’hésite pas à mettre ces informations par écrit. Tu pourras y revenir facilement et éviter de t’égarer.
Étape 2 : choisir une logique
Maintenant que tu as ton public à l’esprit, choisis l’approche logique la plus adaptée, c’est à dire celle qui répond le mieux aux attentes de ton public, celle qui lui paraît la plus cohérente.
De manière générale, pour les publics débutants, tu peux opter pour une logique de complexité. Les capacités les plus simples seront abordées avant de passer à celles qui présentent une plus grande complexité.
Pour des publics plus avancés, tu peux davantage t’inspirer de la réalité. Essaie de visualiser et d’analyser les situations réelles dans lesquelles les apprenant·e·s devront agir et exploiter les capacités que tu as définies. Est-il·elle amené·e à exploiter ces capacités suivant un ordre chronologique ? Pose-t-il·elle certaines actions simultanément ? Y a-t-il un lien de dépendance entre ces actions?
Étape 3 : appliquer la logique
Lorsque tu as identifié une logique dans les situations réelles que tu observes, applique-la à ton contenu. Très souvent, il ne s’agit pas d’une science exacte. Il n’y a donc pas forcément une seule et unique structure adaptée à ton public. En structurant ton contenu de la sorte, il deviendra plus réaliste, plus porteur de sens pour les apprenant·e·s et répondra mieux à leurs attentes. Bref, tu gagnes en efficacité.
Besoin d’un exemple ?
Quelles pratiques éviter ?
Dans le cadre d’une formation intitulée “Images vectorielles” pour un public novice, le formateur facilite la prise en main d’un outil informatique. Durant 3 heures, il décrit une quarantaine de fonctionnalités de l’outil, une à une. Après une quinzaine de minutes, les apprenant·e·s commencent à décrocher malgré une motivation initiale globalement élevée. Inutile de dire que le niveau de rétention de l’information était plutôt faible en fin de séance.
Comment le formateur aurait-il pu rendre son contenu plus efficace ?
Dans cet exemple, le formateur aurait pu partir des attentes des apprenant·e·s et de ce dont ils·elles ont besoin d’être capable de faire. Dans le cas présent, créer une image vectorielle, probablement. Ensuite, il aurait pu structurer son contenu en le complexifiant progressivement. Ce type de logique aurait été plus approprié vu les prérequis des apprenant·e·s.